•         La beauté de ce jour l'apaise, elle est inspiré de Vos mots acérés, pareils à des flèches pénétrant son cœur comme Vous savez si bien le conter. Perception de ce toucher affectueux et tendre de mains apposées sur ses hanches, cadeau du songe des Votre plongeant, avides et délectables, sous ses cheveux pour en apprécier chaque mèche. Elle aime à dire qu'elle demeure la victime éperdue de Vos moues, et se trouve convaincue désormais d'être la proie de Votre envoûtement. Cependant elle se résigne  à être une victime digne et dévouée, amoureuse de Vos mots autant que Vous êtes l'esclave des siens. C'est la première fois que la Petite Princesse ressent tant de sensations au cœur de sa poitrine écrasée, des sentiments dissimulés avec toute la pudeur dont elle peut et sait faire preuve, d'autres exaltés car il incombe de Vous assurer de ces émotions que Vous suscitez. 
                Neuf heures et trente minutes d'un voyage d'apparence éphémère qui fut pourtant le plus interminable qu'elle eût jamais entrepris...  L'éternité avez Vous écrit ; les minutes pourtant s'éloignent et elles ne sont bientôt que le souvenir de l'instant passé et révolu... Mais l'infini n'a pas de limites et ne possède de chronomètre, il n'est pas utile de se battre pour chaque seconde, il faut vivre pleinement les blancs, eux aussi chargés de sens... Alors elle les a aimé, toutes ces secondes échappées, marques ostensibles d'un terme de ces sons, Votre voix, de ces gestes dissimulés par l'éloignement.
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                Seuls témoins de ce voyage achevé : des bibelots furtifs vagabondant sur des étagères vides. L'usure du temps ne pourra détruire le souvenir de vos lectures philosophiques et de vos poèmes oubliés dans un tiroir désuet, néanmoins dignes de toutes Vos fiertés.
                Cœur épris lors d'une fête dont elle tient une critique assidue ; exemple des ratés et des pièges à « cons » de la société... Preuve rapide d'un amour, pas enchaîné et léger sur les pavés alignés blancs et ocres, envolée de pigeons trop hâtive. La Petite Princesse ne les a pas approchés et déjà ils s'éloignent. Rêve si concret d'être à son tour poursuivie sur la place de la belle Ville ensoleillé, enveloppée de deux mains tendrement « homme »... Pour ce jour ou pour un autre pourvu qu'il s'inscrive comme un des meilleurs... Aspiration au bonheur total et exclusif d'un homme dont le seul souci demeurerait les rires de la Petite Princesse...
                Alors pour cette excursion au pays du rêve de la Petite Princesse, gamine perdue au milieu de la place courant au travers des oiseaux égarés ; pour ce sentiment d'être un brin de ces petites choses uniques et convoitées, merci...

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  • Lui: Comment fais tu pour me supporter aussi longtemps? Tu es incroyable de patience. C'est tellement agréable de parler avec toi... Tu peux dire stop quand tu veux. Mais je pense que c'est évident ; tu es libre à n'en pas douter

    Elle: Ô, je crains d'être une victime en fait, Vous un criminel... Du charme de votre intellect et de vos rires enjoués

    Lui: Grands mots...

    Elle: Oui j'aime ma liberté mais pense aussi à la tienne. Si moi je te saoule,

    Lui: A la fois touchants et inquiétants

    Lui: Si vous saouliez, ce serait juste merveilleux pour un alcoolique comme moi -éclats...-.

    Elle: Pourquoi inquiétant?

    Lui: Pour l'image de crimes que je ne suis pas certain de commettre...pour vous victime... Vous êtes plus fière qu'une victime, plus noble.

    Elle : Excuses confondues...

    Lui: Non. Pas d'excuses, surtout pas. Juste des broderies de ma part autour de vos mots. Ca me fait tellement plaisir.

    Elle : Nos dialogues ont cela d'important que je deviens Reine à vos voix ; nos entrelacements rhétoriques cependant plaisent à mes yeux et je ne sais que choisir...

    Lui: Encore de jolis va et viens... Et Reine... Je vous préfère Princesse, c'est plus libre.

    Elle: Pourquoi?

    Lui: Moins conventionnel...

    Elle: Juste pour un point de vue masculin... Pour le reste, le pouvoir d'une Reine est plus grand...          

    Lui: Plus joli comme mot aussi... Wouah... Vous venez par cette phrase de me lier à la fidélité de vos services pour quelques siècles. Cette pertinence ! Coulé, coulé...Par votre reflet de pouvoir, vous m'avez percé d'une de ces flèches qu'on ne peut retirer, de celles qui vous disent « cette Reine vous connaît, vous voit à travers les distances... ».

    Elle: Voir... Non...malheureusement...

    Lui: Les différences, les jeux de séduction

    Elle: Euh...connaître...un peu...

    Lui: De ces flèches qui me disent « cache toi si tu veux,

    Elle: Les jeux... parce que ce n'est qu'une Petite Princesse ; elle peut le demeurer selon vos désirs...

    Lui: elle connaît déjà les courbes de tes lèvres, mes désirs épousent les siens...

    Elle: Lèvres si belles qui se dérobent à chaque photo...

    Lui: Mes désirs aiment la voir jouer avec les ombres et les contre-jours, aiment la savoir Princesse ou Reine selon ses impulsions, aiment lui offrir toute la liberté dont elle rêve en sachant la suivre dans chacune de ses postures... 

    Elle: « Et animer ces journées quelle souhaiterait infinies... »

    Lui: Prince charmant ou écuyer quand elle est Princesse, roi ou sujet quand elle est Reine. » Infinies elles le sont...

    Elle: Elles prennent tout de même fin, mais cela n'est que pour reparaître...

    Lui: Vos mots ont la durée des saisons.

    Elle: C'est pour cela que l'on donne un nombre ordinal...

    Lui: Et continuent de couler dans chacune de vos absences...

    Elle: Jamais "dernier" ce mot vous est proscrit...

    Lui: Vous me perdez dans vos chiffres...

    Elle: Il ne reste plus qu'une demie heure, la Princesse est partagée...Désir de vous espérer jalousement, et rappel de cette "prochaine fois" qui s'inscrit ainsi...          

    Lui: Tristes heures en effet...

    Elle: Minutes, ce me semble...et ceci est encore bien plus cruel.

    Lui: Mais la Princesse pourrait se lasser de mes présences répétées.

    Elle: C'est pour cela enfin que vous me les accordez parcimonieusement, mon cher,

    Lui: Autant de minutes que de veines qui éclatent dans mon corps à jamais fondu aux escales du vôtre...

    Elle: pour qu'elle y soit tant attachée qu'elle ne veuille plus les déshonorer...

    Lui: De grâce point de question d'honneur,

    Elle: D'ailleurs je suis très contente d'être restée à vos côtés, près de vos mots, plutôt que d'être allée en Ville...

    Lui: votre honneur est haut et sublime et les villes se ressemblent toutes comparées aux  vertiges de vos sourcils ; et l'attente du rythme me rappelle à vos répondants,

    Elle: impulsifs...

    Lui: à votre subtilité syntaxique. Non, flamboyants d'impulsivité,

    Elle: la force que Vous prêtez à vos mots et éloges risquent d'envahir ma nuit...

    Lui: chatoyants de rapidité spontanée. Mes nuits je crois qu'elles prennent la couleur de vos cheveux et que je ne cesse de les ramener à la symphonie de vos mèches,

    Elle: Ils vont accaparer mes rêves et radoucir mes cauchemars...

    Lui: comme si l'indistinction des chromes nocturnes trouvait son sens dans votre chevelure...

    Elle: Je promets de Vous laisser y plonger vos mains cette nuit...

    Lui: Vous ignorez à quel point vous me transportez à l'instant sinon vous seriez forcée de me faire devenir victime et vous bourreau de mes passions ; mes mains dans vos cheveux ne sauraient en sortir, perdues dans leur falaises de fougue et de finesse, ce serait un piège bien trop savoureux que de m'y égarer mais je vous assure de mon transport de cette folie que vous pliez dans mon cœur et dans mon sang, de cette chaleur que vos paroles font éclore en moi comme le retour à la douceur espérée,

    Elle: ce sera alors réciproque, et avec vos autorisations je glisserai aussi et délicatement les miennes, créant ce mouvement doux, remontant ma main le long de vos pensées, des chatouillement nerveux de votre prose à venir...

    Lui: comme une feuille de votre peau posée sur ma poitrine qui hérisserait les saillies de mon pauvre cœur soumis aux battements du vôtre...

    Elle: Un battement a deux...

    Lui: Oui mais avec le vacarme et la tendresse de mille...

    Elle: Plus que 16 minutes durant lesquelles mon corps se fait violence ; demeurer assise sans hurler ma déception, des minutes précieuses que je savoure avec délice mais dont je perçois trop bien le terme pour ne pas m'en attrister... 

    Lui: Plus que quelques chutes de lune pour effleurer vos doigts du bout de mes sentiments... Tristesse à deux, tendre vous...

    Elle: « des chutes de lune... » Je suis définitivement amoureuse de vos mots...

    Lui: et moi esclave des vôtres. Passionnellement enlacé dans vos phrases et pour vous libérer de vos pianotages musicaux, je vous propose de lancer la prochaine ode...

    Elle: Je ne veux pas qu'ils soient vos maîtres car l'idée seule en est un calvaire, un supplice que de vous penser asservi à leur diction ; la liberté vous va si bien et elle contribue à la surprise et au dévouement de mon âme...

    Lui: J'aime votre compréhension des jeux de pouvoir, votre façon de voir à quel point ces questions m'habitent,

    Elle: ... sans doute cela m'est inconscient...

    Lui: Votre douce libération de mes enchaînements pulsionnels...

    Elle: ...Celle qui ne le verrait pas ne serai que crédule ou aveugle... Dix minutes... Pour m'exprimer une dernière fois et pour marquer la fin de cette belle journée, réveillée presque à vos côtés, couchée à deux pas de vos rêves et de votre image, pensée récurrente et douce...

    Lui: Et vous de marquer ce compte à rebours fulgurant et splendide de célérité ; ces phrases que vous écrivez, ces réveils et ces couchers, je les ressens comme une partie de moi, comme un sentiment si bien connu, comme le premier lever de mes paupières qui regardent à travers les nuages pour vous discerner.

    Elle: Je crains que nous ne soyons en fait que les victimes de cette rencontre, je suis certaine désormais d'être pourvue de cette chance insolente qui  m'a permise de vous connaître...Sept minutes....

    Lui: Victimes de la chance, du tourbillon de notre rencontre et de celle de nos mots entrechoqués et caressés,

    Elle: de ce voyage que nous réalisons chaque soir et que nous vivons tel un renouveau, jamais identiques...

    Lui: comme le parfum de vos bras quand ils enserrent un de mes cheveux par la force de leurs pensées

    Elle: Et sachez qu'ils y aspirent...Quatre minutes...

    Lui: ou que les miens seraient aspirés par un de vos ongles laissé au fil d'une de vos caresse

    Elle: Quatre minutes comme une vie, de mélodrames et d'erreurs mais surtout de perfection d'un moment que je souhaiterai éternel...

    Lui: ...encore éternel car hors du temps, et des volcans entiers de baisers en votre direction en retour, en retour de vos rougeurs enflammées aux tremblements de mon corps

    Elle: Rien ne saurai réchauffer plus mon visage que cette onde d'affection livrée par vos baisers...

    Lui: et bien jusqu'à plus soif...

    Elle: Mains crispées qui se ferment et qui laissent la petite princesse comme une chose frêle et fragile détachée de résistance...et de l'envie de résister...

    Lui: ...Dix secondes...


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